L'arrivée d'un Vendée Globe
L’arrivée d’un Vendée Globe, c’est beaucoup de bonheur et du soulagement. On est concentré dans sa bulle pendant plusieurs jours avec beaucoup de pression pour essayer de faire au mieux. Il y a la brutalité du départ et la brutalité de l’arrivée. On peut être victime d’une avarie technique quelques heures ou quelques secondes avant l’arrivée. On arrive au mois de janvier/février dans le Golfe de Gascogne, en plein hiver en Europe, c’est une zone difficile. En quelques secondes, on passe d’un monde où l’on devait tout gérer tout seul à un monde où l’on se fait littéralement porter par son équipe.
On ressent beaucoup de bonheur, de plaisir à retrouver ses proches. C’est une course qui marque dans le bon sens de terme. C’est une expérience de vie assez extraordinaire. Il y a forcément un avant et un après pour tous les marins du Vendée Globe, même si l’on ne gagne pas la course, c'est une évidence.
Après mon arrivée, j’ai eu un mois de sollicitations médiatiques avant de pouvoir prendre des vacances. Le retour d’un “Vendée” n’est pas très propice au repos immédiat.
François Gabart, vainqueur de l'édition 2012-2013 et recordman du Vendée Globe